Présentation de la cartographie des besoins en compétences

La filière énergies en Normandie, c’est des salariés plus jeunes, plus qualifiés et mieux rémunérés que dans l’industrie, avec des CDI et des contrats d’apprentissage plus nombreux ; mais aussi une proportion de femmes moindre par rapport à la moyenne dans l’industrie avec seulement 16% (étude réalisée en 2018 par la DIRECCTE, l’INSEE et la DREAL).

Pour appréhender la gestion des compétences et l’adéquation des formations sur le territoire normand, Normandie Energies a interrogé 32 de ses membres, représentatifs des activités de la filière. L’étude et la cartographie ainsi réalisés font apparaître 4 grands secteurs :

• en émergence – hydrogène, mobilité, biogaz : avec des besoins en ingénieurs d’études énergies et techniciens avec des connaissances spécifiques aux secteurs, pour répondre à l’émergence de projets multi-énergies et multi-usages,
• en pleine croissance – éolien, photovoltaïque, réseaux de chaleur, efficacité énergétique : les techniciens d’exploitation et de maintenance sont les plus demandés, et le métier est même d’ores et déjà en tension,
• en mutation – transport et distribution de gaz et d’électricité : les compétences numériques et la polyvalence entre interventions techniques et transformations des relations clients, deviennent clés sur les postes de techniciens,
• mâtures et structurés – nucléaire et raffinage pétrolier : les compétences industrielles clés sur les métiers de la maintenance, de l’automatisme et de la soudure y sont fortement en tension et les volumes de recrutement importants.

Un métier phare est reconnu par l’ensemble des secteurs de la filière des énergies : technicien d’exploitation-maintenance ; et de manière générale, les compétences liées au savoir-être (curiosité, autonomie, adaptabilité, etc..), à la pratique de la langue anglaise et à l’utilisation du numérique deviennent incontournables dans les recrutement futurs.

Les point faibles constatés par tous : le déficit d’attractivité des métiers et des formations, et un déficit de la représentation des femmes. Points sur lesquels s’implique fortement Normandie Energies via son parcours Compétences.

Avec la création de deux usines dédiées à la fabrication des éoliennes en mer, de nombreux recrutement son attendus :

• à partir de 2021, jusqu’en 2022 : 600 emplois dans le génie civil (chefs de chantier, terrassiers, coffreurs, ferrailleurs, manœuvres de chantier…) pour la fabrication des fondations,
• dès d’avril 2021 : 550 emplois, majoritairement des métiers d’opérateurs de fabrication matériaux composites (drapeurs, diffuseurs, rectifieurs, ponceurs – formations métiers par l’entreprise Siemens-Gamesa Renouvelables) pour la fabrication des pales,
• à partir de 2022 : 100 recrutements de monteurs-ajusteurs, câbleurs, électrotechniciens, techniciens méthodes industrielles… pour  l’assemblage des composants des nacelles et des génératrices,
• à partir de 2023 : 75 techniciens de maintenance (minimum bac+2 spécialisation éolien en mer & formations spécifiques environnement marin et sécurité en mer) pour la phase d’exploitation-maintenance dès la mise en service du parc de Fécamp, puis de Courseulles-sur-Mer et de Dieppe Le Tréport.

Un beau travail de fond réalisé par Normandie Energies qui permet de mettre en lumière les opportunités de recrutement au sein de la filière énergie en Normandie, sans aucun doute une filière d’avenir !